Communication de presse de TUI

Communication de presse de TUI

Jan Peeters

06-05-24 par Jan Peeters

Maturité croissante

Les communiqués de presse de TUI Belgique ont tendance à fournir de plus en plus d’« informations internes » concernant l'évolution des prix, de l'offre et de la disponibilité. Bien entendu, ces messages sont rédigés avec des objectifs commerciaux et des messages clairs. L’objectif est que ces informations soient reprises dans la presse générale pour générer une forme de « publicité gratuite ». C’est le jeu des RP et de la communication, après tout.

Nous ne pouvons que saluer cette forme d’information professionnelle qui prend le consommateur au sérieux. Nous lisons ces communiqués avec bien plus d'intérêt que les messages traditionnels du style « le soleil est au rendez-vous, réservez dès maintenant », qui envahissent encore trop souvent nos boîtes mail.

Voici quelques citations, avec commentaires à 360°, sur les différents aspects abordés dans ce communiqué :

Sur le moment de la communication : 

« La fin du mois d’avril est toujours pour TUI, le premier tour-opérateur du pays, le moment idéal pour analyser les réservations des Belges et repérer les premières tendances pour les mois à venir.» 

Des informations sont fournies concernant la seule vraie tendance à l’approche de la haute saison : l'évolution des réservations. Ce qui est frappant, c'est l'absence de slogans triomphants au sujet d'une éventuelle avance par rapport à la saison précédente ou du pourcentage de réservations déjà réalisées par rapport aux autres années. Bonne décision, car cela serait une information commerciale sans intérêt pour le consommateur.

Sur la façon de mesurer la situation actuelle :

« Pour TUI, la capacité restante de chambres d'hôtel sous contrat est le facteur le plus important pour mesurer le succès d'une destination. » Enfin, une clarté sur les limites de l'offre et la raison de ces limites. TUI passe des contrats avec des hôtels et se distingue en cela des bancs de lits et des sites de réservation. Cet argument « nous contrôlons l'offre » devrait être mentionné plus souvent. Cela a également des conséquences sur la politique de qualité - voir plus loin.

Sur la disponibilité au cours de la prochaine période :

« Sur cette base, les régions de vacances italiennes et portugaises, de plus petite échelle, sont en tête cet été. Les destinations "vertes", où la randonnée occupe une place centrale, sont à nouveau extrêmement prisées. Les exemples les plus frappants sont les Açores et Madère, où les chambres disponibles pour la haute saison ont été prises d’assaut. La Grèce, les îles Canaries et les îles Baléares affichent également un taux d’occupation très élevé et seront donc moins présents dans les ventes de last minute. »

« Ce n’est pas le cas de la Turquie. Réputé pour son excellent rapport qualité-prix, le pays doit depuis quelque temps résister à une inflation galopante avec comme conséquence directe l’augmentation des prix pour les contrats hôteliers avec les tour-opérateurs. Pour contrer le phénomène des chambres vides, de nombreux hôteliers turcs proposent déjà des réductions importantes, allant jusqu’à 40 %, et ce avant même le début de la haute saison. »

Langage clair. Ceux qui souhaitent absolument se rendre dans les destinations déjà bien réservées comprennent le message : réservez maintenant, n'attendez pas les offres tardives et moins chères. Elles seront disponibles, mais pas pour les endroits et hébergements les plus prisés.

Sur le niveau de prix dans différentes destinations :

« En général, les voyageurs gardent toujours un œil sur leur budget et TUI note que les destinations où l’inflation est faible sont les destinations les plus prisées. Les pays pour lesquels le budget de vacances moyen est resté inchangé par rapport à l’année 2023 sont la Tunisie, l’Égypte, l’Albanie, le Cap-Vert, le Mexique et la République dominicaine . »

Cela aussi est relativement nouveau : le niveau des prix et surtout les différences de prix entre les différents pays sont en grande partie dus aux développements économiques propres aux pays. Ce genre d’affirmation montre que le tourisme est une activité économique où les produits, tout comme dans d'autres secteurs comme l'industrie alimentaire, dépendent du prix de certaines « matières premières ». Une suggestion : la prochaine fois, mentionner les fluctuations des prix des vols ? Simple idée.

Sur les choix de qualité des clients belges de TUI : 

« Les hôtels bon marché qui ne sont pas situés en bord de mer sont, par exemple, peu prisés. Il en est de même pour les hôtels bon marché qui affichent un taux de satisfaction faible sur le site de TUI. Un hôtel avec un score inférieur à 7 devient difficile à vendre, alors que des hôtels avec un score de 8+ gagnent chaque année en popularité. TUI est d’ailleurs en dialogue avec les hôtels mal notés afin de comprendre la cause de ces avis négatifs. Ils sont également invités à améliorer rapidement leur score s'ils veulent continuer à faire partie de l'offre de TUI.  »

Déclaration forte également : le score de qualité est déterminant pour le client TUI, mais aussi pour l'offre TUI. Si le score tombe en dessous de 7, le rapport qualité-prix est effectivement tout au plus moyen. Rédiger noir sur blanc la règle « améliorez-vous ou sortez » dans une communication axée sur les consommateurs est rafraîchissant.

Conclusion : 

Nous avions déjà remarqué à plusieurs reprises qu'il y a plus de place pour la nuance dans les communiqués de presse de TUI. Bien sûr, le titre est l’élément le plus important, car il s'agit souvent de la déclaration la plus reprise : il y aura de la place pour les offres de dernière minute à bon prix en Turquie. Comme mentionné dans notre récent podcast Travmagazine, c'est également une dynamique logique, car les hôteliers turcs marchent depuis deux ans sur une corde raide difficile à tenir : d'une part, l'inflation galopante dans tout le pays – on parle de 70 % ces derniers mois – et d'autre part, la concurrence dans la région méditerranéenne. De plus, le concept All Inclusive dominant sur la mer Égée turque et la côte méditerranéenne ne facilite pas la gestion des coûts. Cela fait deux ans que le secteur hôtelier turc se pose de sérieuses questions sur la durabilité du niveau qualité/prix. Des solutions existent, mais les hôteliers doivent d'abord survivre à cet été. D'où la combinaison de prix de base plus élevés et les offres de réduction prévues.

N’attendez pas ce genre d'analyse dans un communiqué de presse dans d'autres médias. Cela demande un certain aperçu, de l'expérience et des connaissances du secteur. Mais c'est ce que nous avons chez Travel360°. En abondance. Hell, yes!

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