Il y a eu des manifestations dans les îles Canaries il y a quelques jours. Comme d'habitude, les communications ont été nuancées et moins nuancées. Et comme d'habitude, les déclarations les moins nuancées ont commencé à vivre leur propre vie.

Le tourisme est la principale force économique des Canaries. Il représente 35% du Produit National Brut et 40% de l'emploi. Cependant, il serait incorrect de supposer sur la base de ces chiffres que ce "facteur économique dominant" n'a que des conséquences positives pour les habitants des Canaries.

Récemment, le nombre d'actions antitouristes a augmenté sous forme d'affiches ou de graffitis contre la présence de vacanciers et de nomades numériques, ainsi que de réunions publiques. Le 20 avril, plus d'une douzaine de groupes - principalement des écologistes - ont organisé une manifestation à Tenerife sous le nom "Canarias has a limit: For a change of model!" Ces groupes veulent organiser une réunion citoyenne "historique" pour montrer la "fatigue" et le "malaise social" face à la "décomposition" qu'ils observent sur tout l'archipel en raison du modèle touristique et territorial.

Regardez, c'est une affirmation raisonnable. Cette affirmation est traduite par une minorité de fanatiques en "Tourists go home", ou "all British are drunks".

Les fanatiques détournent le débat et le rendent de facto impossible. Malheureusement, c'est très reconnaissable.

Le tourisme aux Canaries ne montre pas son meilleur visage dans certains endroits. Ces endroits sont connus, et l'offre de logements bon marché, de boissons bon marché et de snack-bars bon marché semble toujours répondre à une certaine demande aujourd'hui.

Vous savez? Ce n'est pas le problème. Avec l'évolution actuelle des habitudes de consommation vers la durabilité, le tourisme extrême de "boire et s'écraser" prendra fin tôt ou tard. Les Canaries, comme de nombreuses autres destinations, militent depuis des années pour des investissements dans une qualité supérieure, une plus grande visibilité de l'offre naturelle et culturelle et une attention à l'aspect culinaire de ces destinations de premier ordre.

La protestation est principalement un appel à l'attention des législateurs et des administrateurs locaux. Il s'agit de pouvoir d'achat, de la disponibilité de logements abordables, de mobilité. En effet, des sujets qui sont également à l'ordre du jour des prochaines élections au Benelux.

Les fanatiques sont rarement les plus intelligents de la classe. Les médias qui reprennent le message des fanatiques n'ont rarement des objectifs informatifs solides.

La conclusion: il y a de la place pour l'amélioration à tous les niveaux, également aux Canaries. Et le tourisme est pointé du doigt comme un facteur important dans ce potentiel processus d'amélioration. Cela est logique. La chose la moins sage que le gouvernement local pourrait faire maintenant est d'imposer rapidement une taxe quelconque sur les touristes, sans y associer un plan d'action concret. Oups, ils viennent de le faire, apparemment.